Les tempêtes étant encore très récentes et compte tenu de la difficulté d’accès aux massifs boisés, les analyses ci-après ne constituent qu’une première approche des dégâts en forêt privée. Ce premier travail sera prochainement approfondi sous l’égide de la DRAAF.
D’après les premières remontées de terrain, il semblerait que les zones les plus touchées s’étendent du Centre-Ouest du Finistère à l’Ouest des Côtes d’Armor.
Sur la Presqu'île de Crozon, les voies de circulation sont toujours en cours de déblaiement. Des surfaces importantes de Pin maritime seraient impactées (destruction de plus de 50% des tiges dans certaines parcelles) de même que les futaies d’Epicéas de Sitka encore présentes dans ce secteur. Les feuillus (chêne, érable, frêne, saule, bouleau) présentent des bris de branches ou de grosses charpentières et des fourches cassées.
Dans les Monts d’Arrée, les Montagnes Noires et l’Ouest des Côtes d’Armor, des dégâts forestiers conséquents sont observés dans les peuplements de résineux (Douglas et Epicéa de Sitka principalement) sous forme de couloirs ou de parquets. Là encore, les feuillus sont très touchés, notamment dans les mélanges de futaie et taillis où les réserves de Chêne sont parfois cassées.
Sur l’ensemble de la Région Bretagne, les futaies résineuses récemment éclaircies depuis moins de 2 ans seraient les plus impactées avec de nombreux chablis et volis dans une moindre mesure. L'augmentation du risque de chablis à la suite d'une éclaircie commerciale est un phénomène bien connu.
Les taillis de Châtaigniers ont particulièrement soufferts avec de nombreuses cépées renversées. La présence des feuilles et des fruits sur les arbres a certainement augmenté la prise au vent. De même, certains arbres présentant un état sanitaire dégradé (châtaigniers dépérissants ou fragilisés par des attaques parasitaires comme l’encre ou la collybie en fuseau) n’ont pas pu résister à des vents aussi forts comme leurs systèmes sanitaires étaient fortement dégradés.
Dans l’Est de la région Bretagne, les dégâts semblent être plus diffus.
Hors forêt, le bocage est impacté avec de nombreux arbres sur talus arrachés ou cassés.
Cette première approche sera affinée dans les jours et semaines à venir.